Comment Souky a apaisé Quentin, un adolescent en MECS, en seulement deux séances

La cani-marche, c’est bien plus qu’une simple promenade avec un chien. C’est un moment où l’on se reconnecte à soi, où l’on apprend à communiquer autrement, sans paroles, mais avec le cœur.
Pour les personnes aux parcours complexe, ces instants sont précieux. Ils offrent une parenthèse de calme dans un quotidien parfois chaotique, et ouvrent la porte à un lien sincère et sécurisant.
Dans ce cadre de cet articles, nous raccontons la merveilleuse rencontre avec Souky et un des enfants accueillis en Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS).

Quentin, adolescent entre 14 et 16 ans, est arrivé à sa première séance avec une certaine réserve. Il venait d'intégrer le groupe il y a peu. Son éducatrice a imaginé lui faire découvrir la,structure, le cadre et les jeunes par le biais de la cani marche. 

Son regard observait tout, mais il restait en retrait.
Souky, elle, avançait tranquillement, laissant à Quentin le temps de venir à elle. Pas de geste brusque, pas de contrainte. Juste une présence douce et constante. La cani marche s'est déroulée par groupe de 2 enfants avec un chien. Quentin et son partenaire avaient choisit Souky.
Ce jour-là, les premiers pas ont été timides, mais une graine a été plantée.

Dès le début de la deuxième séance, quelque chose avait changé. Ce jour là, chaque enfant avaient un chien lors de la marche. Quentin ne voulait travailler qu’avec Souky. Comme s’il savait déjà qu’elle le comprenait, qu’elle l’acceptait tel qu’il était. 
En observant leur interaction, un détail frappant est apparu : ils avaient le même caractère. Tous deux calmes, un brin indépendants, quelques moments de folies, mais capables d’une grande douceur lorsqu’ils se sentent en confiance.
La marche s’est déroulée complice, ponctué de regards et de gestes simples.

En fin de séance, alors que Souky s’était allongée après avoir reçu les soins nécessaire (eau, friandises), Quentin s’est laissé aller. Littéralement. Allongé à côté d’elle, il s’est assoupi, apaisé, en sécurité.
Pour un adolescent au parcours difficile, ce moment était bien plus qu’une sieste : c’était un abandon de ses défenses, une preuve de confiance rare et précieuse.

Quentin ne jure désormais que par Souky lors des séances. Ce lien exclusif montre à quel point l’animal peut devenir un repère affectif stable, surtout pour des jeunes ayant connu l’instabilité.
La cani-marche, par son rythme naturel et son absence de jugement, offre un cadre où l’enfant peut s’exprimer autrement, se recentrer et, parfois, commencer à guérir.

L’histoire de Quentin et Souky est celle d’une rencontre authentique qui rappelle que parfois, il suffit d’un regard, d’un pas au même rythme, pour ouvrir la voie vers la sérénité.
Et qu’un chien, avec toute sa simplicité et sa loyauté, peut offrir ce que bien des mots n’arrivent pas toujours à donner : un véritable apaisement.