Cette activité a eu un tel effet que de nombreuses structures, notamment des établissements psychiatriques, ont eu des animaux de compagnies. Cette évolution s'est brutalement arrêtée avec l'apparition de la médecine scientifique. La pratique de la médiation par l'animal est revenue dans les années 60, grâce à deux cliniciens américains. En effet, le thérapeute peut être vu de manière négative par certains patients. Le fait d'avoir un animal apporte un sentiment de sécurité, de sympathie, c’est un confident qui écoute mais qui ne retransmet pas ce qu'on lui a confié (Levinson, 1962). Boris Levinson, pédopsychiatre américain est
considéré comme le père fondateur de la zoothérapie. En effet, même si ce n'est pas la première personne à avoir introduit un animal dans une structure, c'est le premier qui a publié des écrits permettant de constater les effets de l'animal sur l'être humain. Dans ses écrits, il relate que "les animaux fonctionnent comme des objets transitionnels avec lesquels les patients peuvent se lier". Il met en avant trois aspects de l'animal lors des séances avec une personne : l'objet transitionnel, le lien d'attachement et le catalyseur social. En ce qui concerne la relation d'objet transitionnel, l'animal est un moyen de "rassurer le patient, le réconforter, le défendre contre l'angoisse". Quand cette relation est créée, alors il existe un lien d'attachement entre les deux êtres et une relation de confiance s’installe : le patient va commencer à se confier à l'animal. Grâce à cette relation, une communication va s'installer. L'animal va faciliter les interactions sociales et devient donc un catalyseur social. Quelques temps plus tard, la médiation animale a été étendue aux enfants : "certains enfants apparaissent intimidés et résistants face au cadre thérapeutique classique" (Marseille, 2017). Elle s'est ensuite développée dans les autres pays et structures.